Sortir du sans-abrisme, de la précarité et de l’exclusion

La sortie du sans-abrisme, de la précarité et de l’exclusion sont des préoccupations d’intérêt général qui mobilise de nombreux types d’acteurs, d’opérateurs, d’associations et de pouvoirs publics et privés.

 

En juin 2021, la Belgique a d’ailleurs signé la Déclaration de Lisbonne avec objectif de mettre fin au
sans-abrisme et à l’absence de « chez-soi » d’ici 2030.

 

Différents ministères sont concernés par cette problématique : l’Action Sociale, la Santé, le Logement, l’Emploi, l’Aide à la Jeunesse, la Justice, l’Égalité des Chances,… Les différentes législations ont donné lieu à différents secteurs d’activités.

 

Le secteur qui concerne l’ARCA est celui de l’accueil et de l’hébergement des personnes en difficultés sociales. Il dépend du.de la Ministre de l’Action Sociale. Sa fonction est d’aider le public en situation de précarité (décret ici)

  • A répondre à ses besoins essentiels de façon transitoire et ponctuelle : se loger, se nourrir, se mettre en sécurité, être soutenu;
  • À retrouver les ressources et le soutien nécessaires pour accéder et se habiter/ se maintenir dans un logement : qu’elles soient administratives, sociales, éducatives, psychologiques, ou civiles. Il s’agit globalement de soutenir l’acquisition et/ou la restauration de l’autonomie.
  • Orienter vers des partenaires du secteur ou secteur connexes

 

Ce secteur peut intervenir – c’est à dire accueillir/accompagner – à différents moments dans le parcours de vie d’une personne :

  • Au moment de l’exclusion/la crise (perte de logement, de ressources, situation de violence, sortie d’institution, etc.)
  • Après avoir trouvé un logement (pour aider au maintien en logement : suivi post-hébergement, services dans les accueils de jour, etc.)
  • Préventivement, avant la perte de logement (services de première nécessité dans les services d’accueil de jour, permanences téléphoniques, etc.)

Pour qui ?

Quels types de services sont actuellement repris dans ce secteur ?

  • Accueil de Jour : accueil et accompagnement en journée et services de
    première nécessité (hygiène, consigne, etc.)
  • Abri de nuit: hébergement temporaire et accompagnement de nuit
  • Maison d’accueil : hébergement et accompagnement 24h/24 – 1 an max
  • Maison de vie communautaire : hébergement et accompagnement à durée
    indéterminée

 

Pour quelles bénéficiaires?

Les personnes sans abri ne forment pas un groupe homogène : elles ont des profils et des besoins très variés. Il est nécessaire de prendre en compte cette diversité pour apporter des réponses adaptées.

  • Selon la typologie ETHOS Light, utilisée au niveau européen pour définir les situations de sans-abrisme et d’exclusion liée au logement, ces publics se répartissent en plusieurs catégories :

    1. Personnes vivant en rue ou dans un espace public sans abri (ex. : dormeurs de rue).
    2. Personnes en hébergement d’urgence (abris de nuit, centres de crise).
    3. Personnes en maison d’accueil ou en hébergement temporaire pour victimes de violences conjugales ou autres situations de précarité.
    4. Personnes vivant en institutions sans solution de logement à la sortie (prison, hôpital psychiatrique, foyer de l’Aide à la Jeunesse).
    5. Personnes logées chez des tiers de façon temporaire et précaire, souvent sans contrat locatif.
    6. Personnes vivant dans un logement inadéquat (ex. : logement insalubre, sans sanitaires ou en sur-occupation extrême)

 

Ces publics souffrent souvent de discriminations multiples et de problématiques liées à leur situation de vie (rue, logement précaire, institution, etc), à leurs parcours de vie (migration, endettement, violence intrafamiliale, exclusion sociale, ruptures familiales, scolarité, justice, isolement), à leur santé (physique, psychologique, psychiatrique, assuétudes).

 

Le secteur met donc en avant que la perte de logement est rarement un problème isolé. Elle est généralement liée à d’autres difficultés : santé mentale, violence, emploi, absence de revenus, discrimination, isolement, etc.